Publié le 26 mars 2024
Lors de son périple de deux jours en Guyane, le président Emmanuel Macron a passé un après-midi à Camopi, après avoir honoré la mémoire du gendarme du GIGN, Arnaud Blanc, tombé lors d’une mission contre l’orpaillage illégal à Dorlin, un an auparavant.
En compagnie du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, et de la ministre en charge des Outre-mer, Marie Guévenoux, le président s’est engagé pleinement dans une série d’activités et de rencontres.
La journée a débuté par une visite à Saint-Soi, où Emmanuel Macron a parcouru un bout de forêt amazonienne aux côtés du directeur du Parc amazonien, Pascal Vardon, et du chef de la délégation territoriale de l’Oyapock, Jammes Panapuy. Ensemble, ils ont exploré la biodiversité locale, mettant en lumière les espèces emblématiques et l’importance de leur utilisation par les peuples autochtones dans leur artisanat et leur vie quotidienne.
Par la suite, le cortège présidentiel s’est dirigé vers l’abattis de Jammes Panapuy, où le maire de Camopi et des représentants des communautés teko et wayãpi ont partagé avec le président l’importance vitale de cette activité pour leur alimentation et leur culture. La discussion s’est ensuite tournée vers le manioc, sujet d’inquiétude en raison d’une maladie persistante. La présidente directrice générale du Cirad a exposé en détail les recherches en cours sur ce sujet, mettant en évidence les multiples facteurs en jeu, notamment un possible champignon, insecte et/ou bactérie, ainsi que l’impact du changement climatique.
Au nom des habitants de Camopi et du Parc national, les habitants de Camopi et du Parc national ont offert au président Macron l’ouvrage photo « Dans les forêts de Guyane », le livre « Aroumans, ressource et usages des Amérindiens du sud de la Guyane », ainsi qu’un tamis et des calebasses locales. Après avoir échangé avec les habitants et goûté au cachiri, le chef de l’État a pris le temps de poser pour des selfies avec les locaux avant de reprendre la route.
La journée s’est poursuivie à la base de la Légion étrangère, où le président a participé à une séquence dédiée à l’orpaillage. Il a rencontré des hommes et des femmes impliqués dans la lutte contre cette pratique illégale, dont un inspecteur de l’environnement du Parc amazonien résidant à Camopi. Soulignant l’importance d’une coopération régionale renforcée, Emmanuel Macron a évoqué sa vision d’une stratégie transfrontalière pour contrer ce fléau. Avant de prendre congé, il a tenu à rendre hommage à Guy Barcarel, chef coutumier teko et piroguier pour le 3e REI, décédé lors d’une poursuite d’orpailleurs illégaux en pirogue en mai 2023.
Après une brève allocution devant les médias, le président Macron a achevé sa journée intense en regagnant Cayenne en fin d’après-midi, laissant derrière lui un engagement renouvelé envers la lutte contre l’orpaillage illégal et le développement durable en Guyane.
Source: https://www.parc-amazonien-guyane.fr/fr/actualites/emmanuel-macron-camopi